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Comment voler du temps pour écrire ?

31.07.2015

Il y a trois ans, j’avais une superbe idée pour un thriller technologique. Je ne savais pas comment m’y prendre, et jamais je n’avais attaqué un aussi gros projet d’écriture. J’imaginais qu’il me faudrait six à huit mois pour finir le livre. Deux ans plus tard, je publiais Ximera.

Après des débuts intéressants (« Wow ! D’autres que la famille et les amis sont intéressés ! Wow ! Des commentaires ! Wow, des bons commentaires !! ») et la satisfaction d’avoir enfin mon premier roman dans les mains, j’ai rapidement compris que je voulais continuer, c’est-à-dire écrire et publier le plus d’histoires possible, parce que j’adorais « ça » (dans son ensemble).

Puis les ventes sont assez vite retournées à un niveau stable, mais bas, autour d’une vente tous les trois ou quatre jours. Ce n’est pas un problème, me direz-vous, cela ne paie pas le dîner. L’idée n’est pas (encore) d’en vivre, mais après tout, j’y ai pris goût : si j’écris, c’est pour me faire plaisir (désolé) mais aussi pour les autres, ceux qui ont aimé ce bouquin, ceux qui pourraient l’aimer ou aimer d’autres histoires. L’idée est donc de toucher un maximum de lecteurs, ce qui nous amène au réel problème de tout jeune auteur.

Le problème de tout jeune auteur est de faire savoir qu’il existe.

Le gros problème des jeunes écrivants c’est donc la visibilité.

Il existe différentes méthodes pour augmenter sa visibilité (voir le dernier article de J.F. Penn : la production en gros volume, la production en séries…), mais en tout cas toutes s’accordent sur un point : il faut publier plus et donc il faut écrire plus. Non seulement cela augmentera votre visibilité, mais vous allez améliorer votre écriture (parlez-en à Neil).

Le dayjob

Me v’là beau.

Non, parce que la grosse majorité des écrivants ne peut pas vivre exclusivement de leur écriture et a un travail — les anglophones, avec ce sens de l’efficacité linguistique, utilisent le mot dayjob. Je fais bien entendu partie de la grosse majorité (qui a dit « pour une fois » ?)

Vous me voyez venir avec mes gros sabots qui laissent des traces dans le beurre. Je n’ai moi-même personnellement pas réussi à écrire mon premier roman en moins de deux ans, et il faudrait que je trouve du temps, encore plus de temps, pour écrire plus, pour toucher plus de lecteurs.

Je m’étais d’ailleurs trouvé une routine bien rodée, qui me permettait au bas mot d’écrire mes mille mots par jour (chacun sa limite, on a écrit sur le sujet ici même il y a quelque temps).

D’ailleurs, ça n’a pas raté : j’ai cassé ma petite routine bien rodée avec la prise de nouvelles fonctions professionnelles dans le dayjob… Qui m’a bien occupé. (Il faut bien manger, ma bonne dame.)

Comment faire alors pour dégager du temps ?

« Voler » du temps pour écrire.

À force de bricoler, on trouve des petites astuces, bien personnelles, piquées à droite et à gauche, et qui peuvent éventuellement vous aider à écrire plus. En vrac, comme ça, je vide le sac :

En bref, toutes ces petites techniques permettent parfois de récupérer un peu de temps là où l’on pensait ne plus en avoir, et retrouver une certaine régularité d’écriture. Je persiste dans cette idée, je pense que créer l’habitude d’écrire est ce que vous pouvez faire de mieux pour avancer dans votre écriture.

Quelque part, cette préoccupation de la production reste très anglo-saxonne. Je n’ai pas encore trouvé de blog d’écrivain francophone qui décrit ses habitudes d’écriture, ses problèmes, en bref, les coulisses.

Dans le domaine, il n’y a pas réellement de recettes, et j’ai l’impression que tout le monde fait un peu à sa sauce. C’est un peu comme les environnements d’écriture. L’important est de trouver ce qui vous convient.

Et vous, avez-vous des trucs pour augmenter la productivité et/ou retrouver du temps pour écrire ?

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